Alstom Crespin : les vendredis de la colère continuent, la CFDT soutient ses adhérents de plus en plus nombreux
Les « Vendredis de la Colère » sont un mouvement de grève particulier qui existe depuis 36 semaines chez Alstom Crespin et appelle à un minimum de 2 heures d’arrêt de travail par semaine sur le site d’Alstom Crespin.
Ce mouvement touche jusqu’à présent de 20 % à 30 % des salariés de la production, intérimaires compris. Il est soutenu financièrement par la caisse de grève de la CFDT à raison de 7,50 euros de l’heure par personne en grève pour les salariés qui ont adhéré à la CFDT au moins six mois avant le début du mouvement et moitié moins pour ceux qui travaillent en temps partiel.
C’est le Syndicat CFDT Métallurgie du Valenciennois Cambresis qui gère sur place le soutien financier aux grévistes CFDT à partir des retenues réelles sur les salaires.
Ce mouvement de grève est destiné à appuyer la demande d’une prime Covid de 1 000 €, alors que la Direction a versé 340 euros aux salariés, ce que la CFDT interprète comme un camouflet.
Il doit servir à encourager la reprise de négociations sur les inégalités de rémunération au sein du groupe.
Le salaire minimum brut à Crespin est de 1 659 € alors qu’il est de 1 893 € sur le site d’Alstom Petite Forêt. Il doit aussi encourager la conclusion d’un accord de méthode sur l’intégration du site de Crespin qui alimente à 70 % le chiffre d’affaires d’Alstom France.
Enfin, il est destiné à faire embaucher les intérimaires, à pousser la Direction à améliorer les conditions de travail et à indemniser le chômage partiel à 100 %, si celui-ci devait persister.
La CFDT souligne le soutien croissant à ce mouvement, puisque le nombre d’adhérents CFDT ne cesse d’augmenter.
t.laurent
23 mars 2022