Assa Abloy France : la CFDT appelle les salariés à la grève

Assa Abloy France (47 500 salariés dans le monde, dont 1 084 dans l’Hexagone) est le n° 1 mondial de la serrurerie. La CFDT a appelé à la grève lundi 21 février, à la suite d’un désaccord sur les résultats des négociations salariales. En fin de négociation, la Direction a proposé :

• 1,9 % d’augmentation générale pour les non-cadres assortie d’un talon de 38 € mensuel, complétée en septembre prochain par une enveloppe de 0,3 % d’augmentation individuelle.
• Une enveloppe d’augmentations individuelles de 2,2 % pour les cadres.
• Ces mesures salariales sont assorties d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (prime PEPA) uniforme de 252 euros.

La CFDT et les autres organisations syndicales, soutenues par les salariés réunis en Assemblée générale, ont refusé cette proposition, compte tenu des résultats financiers du groupe en forte hausse en 2021. La CFDT revendiquait au moins 2,8 % d’augmentation générale, pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés et faire face à l’inflation.

La Direction, considérant que les négociations sont terminées, a annoncé les dispositions unilatérales suivantes :
• Pour les collaborateurs et techniciens, une augmentation de salaire générale de 36 euros bruts par mois accompagnée d’une enveloppe d’augmentations individuelles de 0,4 %.
• Pour les ingénieurs et cadres, un budget d’augmentations individuelles de 2,15 %.
• Une prime PEPA de 240 € pour tous les salariés en dessous de 3 fois le Smic.

Au vu des résultats de l’année, les salariés se sentent une nouvelle fois trahis par un partage injuste de la richesse produite par l’entreprise (les bonus et primes d’objectifs des cadres dirigeants ont quasiment doublé). Ils estiment que le travail accompli n’est pas récompensé à sa juste mesure. Toujours la même histoire depuis l’arrivée de la nouvelle Direction France en 2015. C’en est trop, les salariés manifesteront ensemble pour un partage équitable.

Les six sites français d’Assa Abloy France vont donc débrayer lundi pour demander la poursuite des négociations et revendiquer une augmentation uniforme pour tous les salariés de 96 euros mensuels, ce qui représenterait au global 2,8 % de la masse salariale correspondant au taux de l’inflation.