Idemia Vitré (ex Oberthur) : la CFDT organise des débrayages pour les salaires
Le 10 février dernier, à la suite d’une deuxième réunion de négociation salariale, 84 salariés du site Idémia de Vitré ont exprimé leur colère en débrayant plusieurs fois, à l’appel de la CFDT.
Au début de ces négociations annuelles obligatoires, la Direction centrale de ce groupe mondial, de 14 000 salariés en France, avait proposé une augmentation générale de 0,6 % (soit 9 € brut par mois pour les plus petits salaires) et des augmentations individuelles de 1,2 % pour les non-cadres et de 1,7 % pour les cadres gagnant moins de 100 000 euros annuels. Le 7 février, la CFDT a organisé une présentation en visioconférence avec 230 connectés pour faire part de la situation aux salariés du siège social à la Défense et à Vitré. Sentant le mécontentement monter, la Direction était revenue à la table des négociations avec 1,2 % pour l’augmentation générale et 2,4 % pour les augmentations individuelles pour les cadres dont la rémunération annuelle était inférieure à 100 000 euros.
Mais avec une inflation à 2,8 % (IPC hors tabac), des bonus exceptionnels de 2,5 M€ versés à quelques cadres dirigeants et une augmentation du chiffre d’affaires de 4,7 % en 2021, la CFDT a considéré que cette proposition était une véritable provocation. Elle a demandé un plancher de 1 300 euros annuels pour tous.
Face au fort mécontentement sur le pouvoir d’achat, la CFDT craint que la Direction ne s’expose à un vent de révolte identique à celui de 2017 qui avait engendré 9 jours de grève, si elle ne tient pas compte des revendications. Idemia a récemment annoncé vouloir maintenir et développer son activité sur le territoire de Vitré et faire du site une vitrine technologique. La CFDT aimerait également qu’elle devienne une vitrine sociale !
Un débrayage d’une heure organisé par l’intersyndicale était prévu le mardi 15 février au siège social ainsi qu’à Osny, centre de R&D, en même temps qu’une visioconférence partagée avec Vitré.
t.laurent
12 février 2022