Feu Vert : la CFDT craint une négociation salariale compliquée
Feu Vert (6 000 salariés en Europe dont 3 500 en France) entreprise européenne gérée par le fonds luxembourgeois Alpha Private Equity depuis 2016 a été mise en vente fin 2021.
La mariée est belle, mais les salariés n’ont jamais eu d’augmentation générale depuis 2016. Ils ont pourtant très bien travaillé y compris pendant les périodes de confinement. Ils ont pratiquement récupéré l’objectif de CA de 2020, dépassé les prévisions 2021 tandis que l’entreprise française, devenue leader des centres auto, a vu son résultat net progresser de + 3,9 % fin septembre 2021 par rapport à 2020.
La prochaine séance de négociation annuelle obligatoire se déroulera fin janvier. Face à une Direction qui pointe pour cette année une augmentation des charges (électricité +40 %, gaz +47 %, assurances +30 % avec un quasi gel des tarifs pour maintenir l’attractivité), la CFDT demandera 4 % d’augmentation générale avec un talon de 80 euros pour des salaires bruts inférieurs à 2 000 euros.
Elle réclamera par ailleurs une renégociation sur le 13e mois pour les nouveaux entrants et des RTT pour le collège employé, supprimés lors de la renégociation du pacte social en 2019, pacte que la CFDT n’a bien entendu pas signé.
Elle demandera également 2 % d’augmentations individuelles avec un talon de 50 euros pour des salaires bruts inférieurs à 2 000 euros.
La CFDT a lancé une campagne de tracts sur la vente de l’entreprise et demande des réponses à la hauteur de l’attente des salariés. Elle suspecte une négociation salariale compliquée.
t.laurent
20 janvier 2022