Vallourec : la CFDT s’oppose à la délocalisation du laminage au Brésil et en Chine
Inquiète du sort des sites français, la CFDT s’oppose à la délocalisation du laminage au Brésil et en Chine
Vallourec a annoncé à l’occasion de la présentation de ses résultats financiers du 3e trimestre le 17/11/2021, la cession de ses activités industrielles en Allemagne (2 200 salariés sur deux sites de production) et la délocalisation de ses activités de laminage pétrole et gaz au Brésil.
Au-delà d’un potentiel drame social outre-Rhin, si aucun repreneur ne se manifestait, ce projet suscite de fortes inquiétudes en France, car de nombreuses activités dans l’Hexagone sont approvisionnées par les deux sites allemands.
La Direction du groupe se donne six mois pour étudier les impacts de cette décision sur les activités françaises au cas où les tubes seraient livrés en France par le Brésil ou la Chine au lieu de l’Allemagne. Cependant, vu le coût du transport, les délais d’approvisionnement, le stock à construire, la CFDT estime que l’approvisionnement des sites français de Vallourec par la Chine ou le Brésil serait trop risqué et pourrait mettre en danger l’emploi.
Elle l’a fait savoir à la Direction, lors d’une réunion d’information qui a eu lieu à Saint-Saulve, jeudi 18 novembre. Elle devrait rappeler sa position lors d’une réunion avec les Pouvoirs publics sur place qui devrait être programmée aujourd’hui, selon toute vraisemblance.
Les conséquences de cette délocalisation concernent :
• La fourniture de tubes Oil and Gaz pour les sites français de Saint-Saulve (traitement thermique : 120 salariés) et Aulnoye-Aymeries (filetage de tubes : 400 salariés). Les tubes allemands seraient remplacés par des tubes venant du Brésil.
• Les activités de supports et de R&D à Aulnoye-Aymeries (300 personnes).
• Les services supports informatiques et comptabilité/finance au centre de services partagés de Valenciennes.
• Les services centraux au siège de Meudon.
t.laurent
19 novembre 2021