Vallourec : le plan de sauvegarde de l’emploi validé par l’Administration
L’Administration a validé le 29 avril 2021 le plan de sauvegarde de l’emploi Vallourec pour lequel l’accord sur les mesures sociales d’accompagnement a été signé unanimement par l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO.
Le plan social a été très légèrement réduit à la suite des discussions avec les organisations syndicales, ce sera finalement 296 suppressions de postes, sept modifications de contrat de travail pouvant conduire à un maximum de 303 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires.
Après deux mois et demi de négociation, l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO a obtenu d’importantes améliorations des mesures sociales d’accompagnement prévues à l’origine permettant ainsi à l’ensemble des organisations syndicales représentatives de Vallourec d’être signataire de l’accord.
L’accord signé permet un accompagnement pour toutes les catégories impactées par le plan social, des salariés les plus jeunes ayant le moins d’ancienneté aux salariés les plus âgés ayant une importante ancienneté.
Il comprend notamment :
• Une prime de licenciement supra légale améliorée constituée d’un talon de 30 000 € + 0,5 mois (avec un minimum de 1 800 €) par année d’ancienneté avec un plafond de 30 mois.
• Un mécanisme de préretraite allant jusqu’à 3 ans de dispense d’activité avec un quasi maintien du salaire (pour les salariés dont la retraite était prévue jusqu’au 1er octobre 2024).
• Des congés de reclassement (période pendant laquelle le salarié continue d’être accompagné par un cabinet spécialisé pour rechercher un emploi, se former, etc.)
– 12 mois pour les moins de 50 ans.
– 18 mois pour les 50-55 ans ou en cas de formation de reconversion longue.
– 24 mois pour les plus de 55 ans.
• Un mécanisme de compensation d’un éventuel différentiel de salaire entre l’emploi Vallourec et le futur emploi du salarié.
• Des aides financières à la formation, à la mobilité géographique et à la création d’entreprise.
La négociation a permis de réelles avancées. Néanmoins, la CFDT regrette que la Direction n’ait pas fait plus d’effort pour accorder un congé de reclassement de 36 mois pour les plus de 55 ans, des salariés ayant de très faibles chances de retrouver un emploi et qui risquent malheureusement de finir au RSA avant leur retraite.
La CFDT et les membres de l’intersyndicale resteront particulièrement vigilants à la mise en œuvre de ces mesures, à l’accompagnement par le Cabinet de reclassement des salariés impactés ainsi qu’à la mutualisation de certains services entre les établissements du nord de la France afin d’assurer la pérennité du dispositif.
t.laurent
10 mai 2021