Aperam : plus de 450 salariés opposés à la délocalisation sèche d’un tiers de la production d’acier de Gueugnon vers la Belgique
Cela fait un mois que le site d’Aperam à Gueugnon (Saône-et-Loire) subit des débrayages quotidiens.
Le Groupe sidérurgique a prévu de réorganiser ses différents sites et les syndicats y voient une menace pour les emplois, mais surtout pour la pérennité du site.
La Section CFDT Aperam, le Syndicat métallurgie de Saône et Loire et l’Intersyndicale se sont mobilisés le 22 avril, afin d’interpeller la population locale, les Pouvoirs publics et le maire de Gueugnon pour attirer leur attention sur les risques des projets du Groupe et sur le danger concernant l’avenir.
Sont en cause : le transfert d’un tiers de la production d’acier inoxydable du site bourguignon vers un autre site du groupe, à Genk, en Belgique. 110 emplois pourraient disparaître d’ici 2023.
En Belgique, un nouvel outil industriel est monté, prêt à accueillir cette production d’acier inoxydable depuis le 1er avril.
Selon la CFDT Aperam Gueugnon, la Direction annonce comme contrepartie à cette délocalisation, le transfert à Gueugnon d’une production venant de Pont-de-Roide (Doubs) ou d’Imphy (Nièvre). Mais pour l’instant, elle n’offre aucune garantie écrite et solide sur les investissements envisagés. Ces investissements seraient conditionnés à un plan de compétitivité. Avec 80 000 tonnes de production qui partent de Gueugnon et un effectif qui chutera à 500 employés environ en 2023, l’entreprise sera incapable de survivre même avec les tonnes venant d’Imphy ou de Pont de Roide.
Le site est menacé, car il ne sera plus en mesure d’absorber des coûts fixes dès lors que la production sera transférée, mais la Direction est fermée à toute discussion.
t.laurent
22 avril 2021