Rémunération du Cher : pourquoi la CFDT ne signera pas les avenants proposés le 11 mars 2021
Après de nombreuses années, pendant lesquelles les négociations sur la revalorisation des minima sociaux (GRE : Garanties de rémunérations effectives et RMH : Rémunérations minimales hiérarchiques) pour les non-cadres dans la métallurgie du Cher, se déroulaient avec un esprit d’écoute et de volonté commune de trouver un accord dans l’intérêt des entreprises et de leurs salarié.e.s.
L’UIMM du Cher a décidé de rompre cette pratique et d’imposer sa proposition.
Pour toute explication, l’UIMM du Cher impute sa proposition à la situation sanitaire actuelle. Nous pouvons constater que ce virus attaque même le dialogue social. Qu’en sera-t-il après la Covid-19 ?
Alors que l’accord national du 22 janvier 2021 sur le barème des appointements minima garantis des ingénieurs et cadres fait évoluer les valeurs de 0,7% et que le Gouvernement accorde une augmentation du Smic de 1 %, l’UIMM du Cher ne propose que 0,5 % et donne royalement un coup de pouce de 2 centimes sur la valeur du point pour le calcul de la prime d’ancienneté.
Cette augmentation de 2 centimes fait progresser la prime d’ancienneté mensuelle de 0,08 € pour un coefficient 140 et de1,27 € pour un agent de maîtrise au coefficient 395. La CFDT constate que le coefficient 140 équivaudra bientôt à un Smic.
De même l’UIMM du Cher n’a pas donné suite à nos autres demandes comme la prise en compte de la Loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019 avec la mise en place d’une prime de transport, ainsi que la revalorisation de la cotisation patronale pour la prévoyance gros risques.
Face à la proposition et à l’intransigeance de l’UIMM du Cher, le Syndicat de la Métallurgie CFDT du Cher a décidé de ne pas signer les avenants présentés en séance pour l’année 2021 et attend une évolution favorable de la part de l’UIMM du Cher pour un retour au même niveau d’écoute que par le passé, dans l’espoir que la Covid-19 ne laisse pas trop de séquelles au dialogue social.
Cependant, le Bureau du syndicat de la Métallurgie CFDT du Cher, soucieux de maintenir un dialogue permanent et constructif pour tous, (entreprises et salariés) est prêt à revoir sa position si l’UIMM du Cher propose une évolution au moins égale à celle prévue dans l’accord national du 22 janvier 2021 pour les ingénieurs et cadres.
La position de la Métallurgie CFDT du Cher tient compte de cette période de pandémie qui entraîne des contraintes financières et impacte en premier lieu les salarié.e.s.
t.laurent
23 mars 2021