Chantiers de l’Atlantique : la CFDT s’engage à travailler sur des alternatives avec les acteurs concernés
Les États italien et français ont acté, le 27 janvier 2021, l’abandon du processus de reprise des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri.
Ce processus était toujours en phase d’examen par les autorités de la concurrence européenne, et ce, depuis bientôt deux ans ! Cette proposition de rachat, rappelons-le, envisagée quand nous avions des carnets de commandes remplis pour plus de dix ans n’a plus vraiment de sens aujourd’hui. En effet, entretemps, la crise sanitaire est passée par là, avec ses nombreuses incertitudes concernant notre marché principal, celui de la croisière.
La donne a changé pour tout le monde ! En réduisant d’autant notre visibilité sur les commandes de nouveaux navires, ce sont les perspectives industrielles et les synergies envisagées qui sont remises en question. Fincantieri a, de plus, concrétisé ses transferts de technologie vers la Chine mettant en péril le leadership européen dans la construction de paquebots. C’est très dommageable à long terme pour notre industrie.
Le rapprochement entre les deux chantiers n’aura pas lieu et c’est avec soulagement que nous prenons acte de cette décision. Maintenant, l’État reste largement majoritaire au capital des Chantiers. Pour la CFDT, la présence de l’État s’avère indispensable et sécurisante.
Cependant, il n’a pas vocation à rester durablement seul aux commandes d’une entreprise industrielle telle que les Chantiers de l’Atlantique. Il faut donc discuter d’un nouvel actionnariat, en prenant le temps nécessaire pour construire une solution solide et stable.
Bien évidemment, les salariés auront leur mot à dire !
La CFDT s’engage à travailler sur des alternatives avec tous les acteurs concernés : industriels, État, Direction générale, Collectivités et entreprises locales (COFIPME.
t.laurent
28 janvier 2021