Secteur ascenseur - optique
Une activité très dépendante de la réglementation
Après un déclin du marché de 2009 à 2016, les ascensoristes ont enregistré un regain de croissance sur la période récente, réalisant un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,5 Md€ en 2019. Cette inversion de tendance se retrouve également au niveau des effectifs de la profession, avec un niveau bas à 16 300 en 2016 pour remonter autour de 17 000 en 2019. Les ascensoristes peinent à pourvoir à leurs besoins en techniciens.
Le marché français des ascenseurs est fortement concentré. Il est nettement dominé par les filiales des quatre majors mondiaux : l’Américain Otis (le seul des quatre à détenir un site de production en France), l’Allemand Thyssenkrupp Ascenseurs, le Finlandais Kone et le Suisse Schindler.
Leurs positions sont de plus en plus contestées, par exemple par la montée en puissance de l’Espagnol Orona, par des ETI comme Sodimas et de nombreuses TPE-PME qui opèrent à une échelle locale, auxquelles s’ajoutent l’émergence très récente de start-up telles Wemaintain et Uptime.
La CFDT est présente chez le leader Otis, mais aussi au sein de Schindler et ThyssenKrupp.
En production, il ne resterait à terme qu’une usine en France. Le marché du neuf est déprimé, car lié à la santé de la filière bâtiment. L’essentiel de l’activité se concentre sur la maintenance des ascenseurs et aussi des escalators et des portes automatiques. La loi Sécurité des ascenseurs existants (SAE), votée en 2003, avait engendré une forte activité qui s’est d’autant plus résorbée qu’un moratoire sur les travaux a été décidé. Cette loi a favorisé l’émergence de nombreux petits acteurs, d’où une concurrence accrue et une chute des prix. Toutefois, le secteur reste profitable et la situation devrait se stabiliser.
t.laurent
6 décembre 2020