STMicroelectronics à 1 000 lieues des préoccupations de ses salariés : la CFDT, en intersyndicale, appelle aux débrayages sur les salaires jeudi 5 novembre !

Au moment où le PDG Jean Marc Chery multiplie les annonces sur les très bons résultats économiques de STMicroelectronics, les organisations syndicales représentatives de l’entreprise ont enfin été convoquées, après de multiples reports, à une réunion de Négociations annuelles obligatoires mercredi 28 octobre.

Là, le discours de la Direction n’est plus le même. Elle ose dire que « les résultats de l’entreprise ne permettent pas de financer une politique salariale pour l’année 2020 » et annonce un gel des salaires.

La CFDT rappelle que la compagnie engrange des bénéfices records depuis plusieurs années, plus d’un milliard d’euros par an depuis 2018, et poursuit une politique de versements de dividendes aux actionnaires (jusqu’à 30 % de la trésorerie) et de distribution d’actions gratuites réservées à 10 % de ses salariés. Tous les indicateurs économiques sont au vert, STMicroelectronics a traversé sans dommage la crise du premier confinement Covid en maintenant l’activité de ses sites grâce à des accords d’entreprise signés par la CFDT. La valeur de l’action a augmenté de plus de 50 % depuis le 1er janvier. Les carnets de commandes sont pleins pour 2021, les unités de production chargées à 100 %.

Dans ces conditions, il n’est pas acceptable que la direction de l’entreprise gèle les salaires sous prétexte du contexte sanitaire, au mépris des résultats obtenus par l’engagement et le travail des salariés.

C’est pourquoi des débrayages sporadiques sur les sites STMicroelectronics de Crolles et de Grenoble ont eu lieu depuis une semaine. Trois organisations syndicales, dont la CFDT, ont donc proposé une action de contestation et lancé un préavis de grève pour le jeudi 5 novembre sur les salaires. Le mot d’ordre est clair « ON NE MÉRITE PAS 0 %, RÉOUVERTURE DES NAO ! »