Valeo : la CFDT cherche à répartir équitablement l’effort entre salariés et employeurs dans un accord de compétitivité

La CFDT souhaitait un accord de compétitivité équilibré ne laissant personne sur le bord du chemin. Elle ne signera pas l’accord. Force est de constater que la direction de Valeo ne résiste pas à l’épidémie contagieuse de plans de compétitivité dans l’industrie malgré les nombreuses aides de l’État pour sécuriser la production en France.

La Direction a fait les propositions suivantes :

• Pas d’augmentation du forfait cadre (de 215 à 218 jours annuels) ;

• Pas d’harmonisation du chômage partiel classique, ce sera donc maintien du paiement à 100% pour les forfaits jours alors que les ouvriers et les techniciens seront à 74% du brut ;

• Les cadres dirigeants ne feront un effort que sur leur part variable exceptionnelle et non sur leur salaire et leur part variable « contractuelle » alors que Valeo cherche un gain de 10% sur l’ensemble de la masse salariale ;

• Les abondements de Valeo sur le fond Share4u sont maintenus.

La CFDT estime que ces mesures créaient de la distorsion entre les catégories socio-professionnelles en matière d’efforts à consentir. De son côté, elle a cherché à mieux partager l’effort entre salariés et employeur.

La Direction n’a pas souhaité retenir les propositions de la CFDT :

• Passage du forfait cadre à 216 jours (au lieu de 215) ;

• Un projet de reconversion du site de Laval assis sur un nouveau produit et de bons niveaux de commandes. Les salariés et leurs représentants CFDT sont près à sauver des emplois en entamant une discussion avant fin 2020 (à l’instar des sites de L’Isle-d’Abeau ou Nogent) ;

• Retirer le site d’Annemasse des mesures de gel de salaire…

La CFDT constate avec le nouveau texte, un recul des acquis sociaux des salariés. Sans faire de déni de réalité sur la situation du groupe, il y a pour la CFDT un effet d’aubaine COVID que la Direction a saisi pour mettre en œuvre ce plan d’économies.

Dans un contexte de mutations incertaines mais réelles de la filière Automobile, la CFDT a conscience des enjeux et continuera à prendre ses responsabilités concernant l’avenir de Valeo.

Cependant la signature d’un accord de compétitivité chez Valeo ne peut se faire sans une réelle garantie d’emploi et de l’activité, légitime contrepartie des aides gouvernementales dont les diminutions d’impôts de production.