CNB (groupe Beneteau) : la CFDT déplore un PSE sans imagination dans une entreprise jusqu’à présent florissante
Les dernières annonces du groupe Bénéteau, relayées par sa filiale, la Direction de Construction navale Bordeaux (CNB), chantier naval de 1 000 salariés, spécialisé dans les grands monocoques, catamarans de croisière, situé le long d’un quai de 300 mètres de long en eau profonde, à Bordeaux confirment les craintes de la CFDT.
La CFDT en intersyndicale avec la CGT constate que CNB met en application les directives du Groupe Bénéteau avec l’annonce d’un PSE de 75 emplois. Depuis le départ de Dieter Gust, fondateur de CNB, un « vent de Bénéteau » souffle sur CNB sous la forme d’une modification du statut juridique, de l’arrivée d’un actionnaire à la tête de l’entreprise, de négociations salariales bloquées, de négociations en Vendée plutôt qu’à Bordeaux et du départ du directeur de CNB, Yann Masselot, présent depuis plus de 25 ans.
La CFDT et la CGT déplorent que Benéteau profite de la crise sanitaire pour lancer un plan de réductions de coûts sans imagination « Let’s go beyond ! » et pour augmenter sa rentabilité. Car impatient de retrouver dès 2021 la rentabilité d’avant crise, le Groupe utilise la crise du Covid pour détruire simplement des emplois sans faire appel aux voies alternatives de maintien de l’activité (APLD, ARME, prêts de salariés, formation professionnelle…) alors que le Groupe Bénéteau, fort d’une trésorerie très confortable (60 millions d’euros) a joui d’un prêt garanti de l’État à hauteur de 120 millions d’euros et qu’il a eu un premier semestre excellent, qui devait l’amener à être bénéficiaire sur l’exercice 2019/2020 et à distribuer de l’intéressement et de la participation à ses salariés.
La CFDT votera l’appel à un expert pour démontrer que la situation financière de l’entreprise permet d’autres ouvertures.