Scioteq : la CFDT déplore la fermeture brutale de cette PME, « trop loin » du cœur de métier et des marges de l’américain Transdigm
Le 1er juillet dernier, les élus de Scioteq, PME française d’un peu moins de cinquante salariés, installée à Toulouse, ont été convoqués par leur directeur général, Monsieur Frank Timmermans, également Président de Scioteq Belgique pour une « réorganisation ».
Mais à leur grande surprise, au lieu d’une réorganisation, ils ont assisté simplement à l’annonce de la fermeture de leur entreprise, sans qu’aucun des résultats jusqu’alors présentés aux IRP ne le laisse prévoir !
La CFDT a bien préconisé un chômage partiel de longue durée pour sécuriser les compétences des salariés spécialisés dans l’étude et le développement d’équipements électroniques renforcés, destinés à l’armée française et aux marines de nombreux pays dans le monde.
Mais il lui a été opposé un « non » catégorique au motif que les dirigeants américains et belges du groupe aéronautique (plus de 18 000 salariés dans le monde dont 1 500 en France) considéraient que l’activité en France était désormais sans avenir.
Le mardi 7 juillet devrait débuter par une négociation sur les modalités sociales du PSE.
La CFDT regrette que depuis les dernières ordonnances, une PME de moins de 50 salariés ne puisse plus faire appel à une expertise CSE, pour apporter des contre-propositions aux décisions d’une Direction, surtout en pareille situation.
L’âge moyen des salariés étant de plus de 50 ans, la CFDT compte demander un accompagnement digne d’un groupe international comme Transdigm (designer and supplier of engineered aerospace components, systems and subsystems) dont les résultats financiers sont toujours très positifs.
Elle attend de la Dirrecte un suivi du dossier très sérieux, d’autant que cette entreprise a bénéficié jusqu’à présent des aides liées au chômage partiel pendant le confinement.
t.laurent
6 juillet 2020