Ford-Magna : la CFDT s’inquiète de l’inexistence d’un projet industriel depuis la scission de la joint-venture
La CFDT, en intersyndicale, a exercé son droit d’alerte le 19 juin dernier en réclamant des précisions sur la situation de la joint-venture Ford-Magna (883 salariés y compris les intérimaires et les apprentis).
À juste raison, car pour cette rentrée, la Direction de GFT a convoqué un CSE extraordinaire pour annoncer la fin de l’alliance entre Ford et Magna, dans cette aventure automobile. Le canadien Magna garde Getrag Ford Transmissions (GFT) à Bordeaux (883 salariés) et Ford reprend Hallwood (550 salariés) et Cologne (944 salariés). Les deux groupes se partagent les salariés du bureau d’études (324 salariés).
La CFDT constate que pour le moment aucun projet industriel n’est annoncé, notamment concernant la continuité de la production de boîtes de vitesse mécaniques (MX65) qui devrait baisser de 40 % d’ici 2024.
La CFDT monte au créneau et pose la question suivante à la Direction du groupe canadien : « au vu des commandes, avez-vous besoin des effectifs actuels ? »
Si rien n’est fait pour assurer de nouveaux marchés, la CFDT craint la fermeture de l’usine à l’issue du contrat commercial qui lie Magna à Ford.
La CFDT réclame plus de dialogue social sur les conséquences de l’éclatement de cette coentreprise et sur la façon dont l’avenir peut être assuré. De nombreuses réunions du CSE sont à attendre dans les prochaines semaines.
t.laurent
2 septembre 2020